Les bonus à l’heure du coronavirus : un succès surprenant
L’année 2020, marquée par le coronavirus, a bouleversé l’économie. Ce malaise économique n’a pourtant pas empêché les entreprises d’octroyer un bonus à leurs collaborateurs. En 2021, un quart des employés ont reçu un bonus. De plus, le montant moyen des bonus est plus élevé que jamais, avec un peu plus de 5300 euros. Surprenant, n’est-ce pas ? Tout de même, car les bonus versés en 2021 sont basés sur les résultats de l’entreprise et/ou les prestations des collaborateurs au cours de l’année 2020 qui a été marquée par le coronavirus.
Priorité à l’humain dans les moments difficiles
Malgré la pandémie de coronavirus, de nombreuses entreprises sont parvenues à atteindre leurs objectifs en 2020. Le bonus non récurrent, une rétribution collective pour les collaborateurs qui arrivent à accomplir des objectifs collectifs, constitue la forme la plus attribuée en 2021. Bien que ce bonus soit la forme la plus populaire - aussi parce qu’il est le plus avantageux sur le plan fiscal - il connaît un déclin. Tant le nombre d’employés qui en ont bénéficié (12,7 %) que le montant moyen accordé (1227 €) ont diminué par rapport à l’année dernière.
Le bonus individuel, en revanche, a le vent en poupe. Les employeurs ont plutôt choisi de récompenser les collaborateurs pour leur engagement personnel en ces temps difficiles. En 2021, 6,3 % des employés ont reçu un bonus en espèces, soit près de quatre fois plus que l’année précédente. Davantage d’employés ont également eu droit à des warrants : 6,5 % se sont vu offrir ces options sur actions, ce qui représente une augmentation de 4 % par rapport à 2020. Le montant moyen de ces bonus individuels a également été revu à la hausse : +40,5 % pour le bonus en espèces et +2 % pour les warrants.
Administration et fiscalité avantageuse
Chaque bonus présente des avantages et des conditions spécifiques que vous devez examiner en détail avant de faire votre choix.
Le bonus non récurrent, qui a également été la forme la plus fréquemment versée cette année, est le plus avantageux sur le plan fiscal. Sur une prime qui coûte 1000 euros à l'employeur, le travailleur conserve en moyenne 653 euros. Vos collaborateurs doivent atteindre des objectifs collectifs clairement mesurables et vérifiables afin de bénéficier de ce bonus. Ces objectifs doivent être déterminés bien à l’avance dans une convention collective et doivent respecter certainsmodèles et formalités. L’administration liée à ce bonus est un peu plus contraignante que celle du bonus en espèces. La prime bénéficiaire peut également constituer une alternative intéressante à un bonus non récurrent. Cette prime est aussi avantageuse fiscalement et sa gestion administrative est moins lourde que celle de la prime non récurrente.
Le bonus en espèces est soumis à des cotisations de sécurité sociale et impôts importants, ce qui explique la grande différence entre le brut et le net. Sur un bonus qui coûte 1000 euros à l'employeur, le collaborateur conservera en moyenne seulement 380 euros. Néanmoins, le bonus en espèces doit sa popularité à ses conditions flexibles. Les warrants sont également une alternative valable si vous souhaitez récompenser vos employés (individuellement) pour leurs efforts.
Illustration: simulation brut-net pour les différents types de bonus
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Écrit par
Senior Legal Consultant Legal & Reward