Verogi, des pâtes 100% belges, artisanales, créées avec passion

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Verogi, des pâtes 100% belges, artisanales, créées avec passion

Des pâtes 100% belges, du blé à ce que l’on a dans l’assiette, c’est le pari passionné qu’a relevé Élise Verhaeghe. Il y a 2 ans, elle lançait sa marque Verogi, en tant qu’indépendante complémentaire. Avec succès, puisque l’été dernier, elle est récompensée du Prix de l’Artisan 2023 ! Quel a été son parcours, quels sont ses conseils ? Suivons-là… à travers champs.

Avoir le soutien de son entourage pour se lancer en tant qu’indépendant, même complémentaire, c’est super important

Élise Verhaeghe

Tout commence par une histoire de famille

Élise Verhaeghe a grandi les mains dans les champs et la terre. Ses parents mènent encore aujourd’hui avec cœur la ferme des Trois Chênes, à Yves-Gomezée, une ferme de production laitière et d’agriculture raisonnée. On y trouve des cultures de betteraves, de maïs, d’herbes fourragères, et bien évidemment de blé.

 

Oui, les céréales, c’est de famille : le grand-père d’Élise était meunier… « Il avait construit son moulin à vent, en Flandre. Il avait même fait breveter les ailes en métal. Aujourd’hui, le moulin est toujours là, il ne sert plus mais on y fête nos réveillons en famille ! »

L’envie de diversifier l’activité de la ferme familiale

Élise travaille depuis toujours à la ferme de ses parents. Après des études d’ingénieur industriel, elle travaille à mi-temps à la ferme et à mi-temps dans une entreprise agricole. Et puis un jour lui vient l’envie de valoriser la production céréalière de la ferme.

 

« Je voulais lancer quelque chose qui n’existait pas encore en Belgique. J’ai eu l’idée de fabriquer des pâtes artisanales, 100 % belges : avec le changement climatique, le blé dur commençait à pouvoir être cultivé dans notre pays.

 

C’était donc décidé, j’allais faire des pâtes 100% belges, 100% artisanales : avec du blé cultivé à la ferme en agro-écologie, moulu sur meule de pierre à la ferme, transformé en pâtes à la ferme, et empaqueté, toujours à la ferme ! »

Le saut en tant qu’indépendante complémentaire

« Mais bon, pour lancer tout ça, il me fallait du temps. J’ai donc décidé de quitter le mi-temps dans l’entreprise agricole, de garder le mi-temps à la ferme et de m’installer en tant qu’indépendante complémentaire. J’ai choisi de lâcher un revenu avant d’être sûre d’en avoir un autre. Mais il faut ce qu’il faut. C’est passionnant mais dur : aujourd’hui, je n’ai pas encore réussi à me payer de salaire sur cette activité… »

Faire face aux imprévus

Lancer son entreprise est évidemment toujours un challenge, et, selon Élise, il faut savoir faire face aux imprévus et s’adapter. Sans cette adaptabilité de chaque instant, le statut d’indépendant est difficile.

 

« Prenons le plan financier. On a beau en ficeler un bien pensé, il y a toujours des imprévus, des frais en plus. Quand on se trouve face à ça, il faut réagir. Nous, par exemple, on a pensé alors à faire des cornets de pâtes sur les marchés, on a eu des rentrées en plus et cela s’est équilibré. »

 

Mais aussi, chaque métier a ses spécificités, ses aléas. « Quand on se lance, on ne connaît pas toutes les facettes du métier, tous les risques associés : pour nous, par exemple, ce sont les nuisibles des grains, une météo catastrophique… »

Être bien informée et bien s’informer, l’atout réussite indispensable

Pour Élise, la meilleure attitude à avoir, c’est de bien s’informer, avant de lancer son projet mais aussi tout au long du processus.

 

« Quand j’ai fait les démarches pour être indépendante complémentaire, j’ai été vraiment bien accompagnée par ma conseillère Acerta pour m’y retrouver dans toutes les aspects administratifs et autres… ça aide ! Franchement ! »

 

Une fois bien lancée, Élise s’est trouvée confrontée à des zones toutes neuves, où quelques conseils lui auraient fait gagner un bon stock d’énergie.

« Une de mes erreurs au début, c’est que je disais oui à tous les marchés, sans me renseigner s’il était intéressant pour moi ou pas. Je me suis épuisée finalement dans des marchés qui n’étaient pas du tout rentables. Après cette expérience, j’ai pu, moi, conseiller une amie qui se lançait !

 

Par contre, j’ai été bien aidée, conseillée par d’autres indépendants, au niveau du code-barre, de l’étiquetage des paquets… des matières qui ne sont pas mon métier de base ! J’ai été épaulée par Diversiferme aussi, sur bien des aspects, dont les exigences de l’Afsca…

 

Vraiment, il ne faut pas hésiter à aller demander des conseils tous azimuts, aux autres indépendants, aux organismes : c’est un vrai gain de temps, donc d’argent. »

Le conseil ultime d’Élise

 « Surtout ne pas démarrer à fond tout de suite : il vaut mieux attendre que le produit fini, ou le service, soit vraiment au point, qu’on ait pu tester les petites erreurs sur un marché très réduit, et compréhensif, avant de faire un lancement sur tous les fronts. On n’a pas une deuxième « première chance » ! »

Comme Élise, faites-vous bien accompagner !

Ca y est, c’est décidé, vous voulez être indépendant-e?  Acerta est là pour vous aider, au plus près de vos besoins. Rendez-vous dans l’agence la plus proche ou visitez melancer.be.

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