Pourquoi les travailleurs seront-ils plus nombreux à devoir payer des impôts supplémentaires en 2021 ?
En 2021, le nombre de travailleurs à devoir payer des impôts supplémentaires sera plus élevé qu’à l’accoutumée. En tant qu’employeur, vous risquez grandement de devoir répondre à des questions de leur part à ce sujet.
Le chômage temporaire a une incidence sur la fiscalité
Pourquoi les travailleurs seront-ils plus nombreux à devoir payer des impôts supplémentaires en 2021 ? Cela s’expliquera principalement par le chômage temporaire, bien que ce ne soit pas la seule raison possible. La durée du chômage temporaire et la situation personnelle du travailleur déterminent s’il devra payer des impôts supplémentaires et à combien ils s’élèveront.
En raison de la pandémie de coronavirus, les travailleurs ont été bien plus nombreux à recevoir une allocation plutôt qu’un salaire. Cette allocation est relativement moins taxée que le salaire. La fiscalité peut s’avérer relativement complexe pour les néophytes, et pour bien tout comprendre, il est important de connaître les grandes lignes du précompte professionnel (comment est-il calculé ?) et de l’impôt définitif (également connu sous le nom d’impôt final).
Le précompte professionnel et l’impôt final en quelques mots
Chaque travailleur a convenu avec son employeur d’un certain salaire (indiqué dans le règlement du travail), à savoir le salaire brut. À ce salaire brut sont ensuite déduites les cotisations de sécurité sociale (une obligation selon la loi sur la sécurité sociale) pour obtenir le salaire imposable.
Selon la législation fiscale, l’employeur doit par la suite déduire le précompte professionnel du salaire imposable. Le précompte professionnel est une avance sur l’impôt final que le travailleur devra payer sur les revenus de son activité professionnelle. De cette manière, le travailleur ne doit pas payer le montant total des impôts en une seule fois, car une avance a déjà été payée.
Chaque année calendrier, le fisc calcule la somme totale du salaire imposable, ainsi que les impôts qui doivent être payés sur cette somme : l’impôt final. Il examine le montant du précompte professionnel (l’avance sur les impôts) qui a déjà été prélevé. Si le travailleur a trop payé, il récupère la différence. Si, au contraire, il s’avère qu’il n’a pas assez payé, il devra alors verser la différence. Tout est néanmoins mis en œuvre pour éviter cette situation : l’objectif est que le montant du précompte professionnel se rapproche le plus possible de celui de l’impôt final. Ce n’est toutefois pas toujours possible, notamment lorsqu’un travailleur touche non seulement un salaire, mais aussi des allocations de chômage.
Pour quelles raisons les travailleurs qui étaient temporairement au chômage doivent-ils payer des impôts supplémentaires ?
1. Le précompte professionnel sur les allocations de chômage est généralement plus faible
Un précompte professionnel (pourcentage) est également prélevé sur allocations de chômage, mais il ne se rapproche pas nécessairement de l’impôt final. Dans la plupart des cas, le montant retenu sur l’allocation est inférieur à celui dont est redevable le travailleur pour l’impôt final.
2. Le précompte professionnel sur les allocations de chômage temporaire a (provisoirement) été revu à la baisse
Les allocations de chômage étant inférieures au salaire d’un travailleur, le gouvernement a décidé l’année dernière de réduire le pourcentage de précompte professionnel (alors que, dans la plupart des cas, il est déjà inférieur au précompte professionnel sur le salaire imposable). L’objectif était de maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs concernés à un niveau élevé. Cette règle a néanmoins augmenté la probabilité de devoir payer des impôts supplémentaires en bout de course.
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Écrit par
Conseillère juridique chez Acerta